L’entrepreneuriat est un phénomène complexe qui, au cours du temps et selon les pays, a toujours signifié diverses choses. Néanmoins, aujourd’hui, les spécialistes s’accordent à dire que ce terme est étroitement lié à la création d’entreprise. Aussi, son histoire se confondait avec celle de l’évolution du métier d’entrepreneur.
A travers le temps, on peut voir qu’au moyen-âge le terme entrepreneur faisait référence aux dirigeants de grands chantiers qui utilisaient l’argent des autres pour effectuer leurs travaux de construction. A partir du dix-septième siècle, il désignait une personne mue par la volonté de faire des affaires en prenant des initiatives et en organisant des ressources pour satisfaire les besoins des consommateurs dans l’espoir d’en tirer un gain personnel.
Le profit, le revenu de l’entrepreneur, était déjà considéré comme la récompense des risques qu’il prenait et de l’incertitude de son action sur le marché. Au cours de la révolution industrielle, au dix-huitième siècle, le terme entrepreneur faisait référence aux inventeurs de techniques nouvelles qui empruntaient de l’argent aux banques pour construire des usines afin de rentabiliser leurs inventions. C’est de cette époque que date l’avènement de l’entrepreneur moderne tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Du dix-neuvième siècle jusqu’au milieu des années 1970, avec les vagues des concentrations financières, des progrès technologiques et la naissance de la société anonyme, la gestion des entreprises va exiger des managers expérimentés. Aussi les grands capitaines d’industrie, qui vont stimuler le développement du capitalisme industriel, seront les nouveaux entrepreneurs.
C’est à partir des deux dernières décennies du XXème siècle que l’entrepreneur va être identifié comme étant toute personne à l’origine de la création d’une entreprise, peu importe sa taille ou son secteur d’activité. Le nouvel entrepreneur sera le travailleur autonome, le propriétaire-dirigeant de PME, le dirigeant de multinationale ou le propriétaire d’une microentreprise. C’est l’avènement du capitalisme entrepreneurial.
Comme Yvon Gasse le définit, l’entrepreneuriat est : « l’appropriation et la gestion des ressources humaines et matérielles, dans le but de créer, de développer et d’implanter des solutions permettant de répondre aux besoins des individus.
L’entrepreneur se trouve donc dans une démarche d’organisation des ressources dans le but de lancer, puis garder en activité une entreprise qui viendra combler un besoin. « C’est aussi une mentalité, une attitude qui pousse un individu, seul ou avec d’autres, à lancer une nouvelle activité et à prendre les moyens pour réaliser un désir ou un rêve » Comme le dit Paul-Arthur Fortin (1992).
Au regard de ces définitions, il faut maintenant se demander quels sont les motifs qui poussent les gens à lancer leur propre entreprise ? Et vous ?
La création d’un tel établissement a été envisagée depuis mon passage à l’Institut Supérieur de Management Appliqué à l’Informatique (ISIAM) au Maroc. Façonné par le système éducatif de cette école de type canadien (pour formation pratique, entrepreneur), l’envie de créer une école supérieure internationale à l’image de l’ISIAM avec mes empruntes personnelles est devenue pour moi un défi.
Rentré au pays avec mon diplôme d’ingénieur en finance, contrôle de gestion, j’ai préféré d’abord emprunter la voie de l’entrepreneuriat avec mon frère aîné Alphonse KOUA, gérant de UNISKO INTER Sarl et UICF cabinet de formation (www.uicf.net) pour mieux m’aguerrir.
Ensemble, nous avons exécuté plusieurs projets de construction, de réhabilitation, de livraison de fournitures de bureau pour aboutir en 2003 à la création d’un cabinet de formation dénommé UICF.
Nous organisons dans ce cadre divers séminaires de formation avec des entreprises de renommée nationale et internationale telles que la SIR, la SGS, la GESTOCI, pour ne citer que celles-là. Nous avons aussi implanté le plan de carrière de la GESTOCI.
J’ai également pris soins de connaître le système éducatif ivoirien en intervenant comme enseignant vacataire en comptabilité générale, fiscalité, contrôle de gestion pendant deux ans dans deux établissement de la place, à savoir (ISG YOH , ESTP LE JOURDAIN).
Ayant passé 5 ans dans l’entrepreneuriat, je décide à partir de 2006 qui est pour moi une année de défi, d’emprunter mon chemin de prédilection : la création de l’école.
Je suis convaincu que, l’entrepreneuriat est l’un des moyens les plus sûrs pour les pays africains de résoudre le problème des démunis, du chômage et partant de la pauvreté. D’ailleurs, le développement des grands pays développés est passé par la création de plusieurs micro entreprises et des PME / PMI à forte valeur ajoutée.
La sommation de ces valeurs ajoutées constitue le produit intérieur brut (PIB) qui est un indicateur pertinent de classement des pays en croissance, des pays riches ou pays pauvres.
En somme, la création de ladite école permettra aux apprenants qui en sortiront de se prendre en charge, à travers l’élaboration de projets bancables qu’ils auront à présenter aux bailleurs de fonds externes et internes.